Henri Guaino
Né le 11 mars 1957 à Arles (Bouches-du-Rhône).
Économiste gaulliste et républicain cherchant la
meilleure voie (actuellement l'influence au sommet de l'État) pour lutter
contre la "pensée unique" néolibérale (démantèlement des services publics)
et monétariste (banque centrale indépendante, politique du franc fort puis
de l'euro fort).
Chargé de mission auprès de Philippe Séguin (RPR), président
de l'Assemblée Nationale (1993), dont il avait été le directeur de campagne
lors du référendum sur le traité de Maastricht (1992).
Conseiller technique au cabinet de Charles Pasqua,
ministre d'État, ministre de l'Intérieur et de l'Aménagement du territoire
(1993-1995). Contribue, avec Philippe Séguin, à la
victoire de Jacques Chirac à l'élection présidentielle de 1995, sur le thème
de la "fracture sociale" et du "pacte républicain". Nommé
Commissaire général au Plan après l'élection présidentielle de 1995. Auteur
en 1997 du rapport Chômage : le cas français (avec Robert Castel et
Jean-Paul Fitoussi). Démissionné par le Premier ministre social-libéral
Lionel Jospin le 5 janvier 1998.
La pensée unique est ce compromis passé entre les
rentiers, certains héritiers de Mai-68 et les technocrates, qui débouche
sur la haine de l'État, l'apologie du "chacun pour soi" et l'argent-roi.
En d'autres termes, un mélange de conservation réactionnaire, de
libéralisme et de "libertarisme", qui pourrait se formuler ainsi : la
loi de la jungle, plus la morale du possédant, plus l'élitisme...
Le programme est clair : l'être humain est considéré comme un moyen, le
travail comme une variable d'ajustement, l'exclusion comme un mode de
régulation, la France comme une entreprise qui vivrait au dessus de ses
moyens. Sous-entendu : il y aurait trop de redistribution, trop de
protection sociale, trop de services publics...
Quant au triomphe de la pensée unique, on peut le voir dans la prise de
pouvoir d'une élite qui cherche à sortir du "carcan" de la solidarité
nationale, du modèle républicain et de la souveraineté populaire...
Henri Guaino, L'Humanité, 26/09/1998 |
Participe à la création
du
Rassemblement pour la France RPF, parti souverainiste issu de la liste
conduite par Charles Pasqua aux élections européennes de 1999.
Tête de liste séguiniste dans le 5ème arrondissement de Paris aux élections
municipales de 2001. Obtient au premier tour 9,69% des suffrages exprimés
(Jean Tiberi : 40,07% ; Lyne Cohen-Solal : 27,08% ; Aurélie Filippetti :
13,75%).
Contribue en 2007 à la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy (UMP), dans les
discours duquel il insuffle un souffle gaulliste et républicain.
Nommé conseiller spécial à l'Élysée après la
victoire de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République.
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